Attention aux «sauveurs»

J’ai rencontré plusieurs situations où une personne était placée, ou se plaçait, en situation de «sauveur». Vous savez, c’est le syndrome qui fait qu’on pense parfois que, face à une situation problématique, le recrutement d’une seule personne va tout solutionner.

Malheureusement, cela a plusieurs effets pervers.

On vous présente un sauveur

Voilà la situation la plus fréquente. La hiérarchie de votre entreprise est persuadée qu’elle ne possède pas en interne les qualités nécessaires pour aller là où elle le souhaite. Elle embauche donc un caïd, une personne qui est censée avoir des aptitudes hors du commun, de par son intelligence, sa formation et/ou son expérience.
Souvent, on vous présentera une personne qui a un CV long comme le bras, ayant fait sa carrière dans de grosses boîtes (ou, en tout cas, dans des entreprises de taille supérieure à la votre). Cela lui donne une respectabilité et une assurance qui lui viennent de sa connaissance des sujets à traiter, de son habitude des procédures à appliquer.

Personnellement, j’ai déjà été confrontés à plusieurs sauveurs de ce genre. Je n’y ai vu que 2 issues possibles :

  1. Tout le monde se développe de grandes attentes, on espère de grandes choses. Et rapidement, on se rend compte que le sauveur n’est finalement pas à sa place. Il a l’habitude du cadre d’une grande entreprise, mais ne sait pas comment appliquer ses connaissances dans une petite boîte où il faut être plus réactif. Ou pire, il cherche à imposer sa manière de faire, sans prendre le temps de comprendre comment fonctionne l’entreprise ; il tente sa petite révolution, qui non seulement n’est jamais appréciée par les gens en poste, mais n’atteint pas son but la plupart du temps. Dans de telles situation, j’ai toujours vu le sauveur finir par quitter l’entreprise ou se faire virer ! Véridique.
  2. Le sauveur tente de faire son travail du mieux qu’il peut, en tentant de comprendre les méthodes de travail en place et en faisant preuve d’humilité. Malheureusement, si la direction l’a embauché en le présentant comme LA personne qui allait tout solutionner, c’est que de grands espoirs sont placés en cette personne. Et forcément, il est quasiment impossible de se montrer au niveau de ces espoirs. Systématiquement, ceux qui avaient dit «Vous verrez, avec lui tout ira mieux !» sont alors extrêmement déçus lorsqu’ils se rendent compte qu’ils n’ont pas recruté le surhomme escompté, et ils réagissent avec un excès inverse : le sauveur devient à leurs yeux un incompétent. Et souvent ils passent plusieurs fois de l’euphorie à la déception, de manière de moins en moins excessive, jusqu’à se rendre compte que la personne fait son travail efficacement, qu’il fallait juste lui donner le temps de monter en compétence.

Dans les deux cas, cette réaction est assez humaine mais reste très désagréable. Cela fait traverser des périodes de doutes, de déceptions, de conflits ; tout le monde se retrouve dans une situation d’échec à un moment ou un autre à cause de ce genre de situation.
Ce n’est pas bon pour l’entreprise, ce n’est pas bon pour les hommes, ce n’est pas efficace en terme de business.

Vous êtes le sauveur

Vous venez d’être recruté dans une entreprise, et dès le premier jour on vous fait comprendre qu’on vous attendait impatiemment. «Ah, toi au moins tu réussiras à faire avancer le projet X.», «Depuis le temps qu’on attend quelqu’un pour résoudre le problème Y.», «On a hâte que tu nous apprennes les vraies méthodes de travail !»

Les clés de la réussite

Je n’aime pas le titre de cet article, il est assez pompeux et ressemble à une « formule miracle ». Mais je n’en ai pas trouvé de meilleur.

Je me suis déjà retrouvé plusieurs fois à tenter d’expliquer à de jeunes informaticiens (hum, même à des moins jeunes, d’ailleurs) les divers principes à appliquer au quotidien pour faire avancer leur carrière ou améliorer la manière dont ils gèrent leur travail. Et avec le temps, je me suis rendu compte que ces principes peuvent au final être résumés en 3 points clés :

  1. Simplicité
  2. Communication
  3. Passion

Évidemment, ils ne suffisent pas à donner toutes les directions à suivre. Mais si, jour après jour, chaque action est guidée par ces 3 principes, on se rend compte que l’on fait naturellement de bien meilleurs choix. Je me suis surpris moi-même récemment, au moment de prendre certaines décisions, à me demander «N’est-ce pas trop compliqué ? Qui dois-je en avertir et avec quel niveau de détail ? Ai-je vraiment envie de faire ça de cette manière, y ai-je consacré l’attention nécessaire ?». Et cela m’a permis de revoir certains choix de façon éclairée.

Voyons voir en quoi tout cela consiste.

Simplicité

La simplicité est un concept important mais trop souvent sous-estimé. Pourtant, il est valable à tous les niveaux.

Quelques exemples qui seront plus parlant :

  • La modélisation d’un composant logiciel, d’une base de données, d’une API gagne toujours à être la plus simple possible. L’histoire est jonchée de technologies diverses, de protocoles réseaux, qui ont disparu par « sélection naturelle ». À chaque fois que quelque chose est trop compliqué, d’autres technologies plus simples à mettre en œuvre apparaissent. Alors réfléchissez à vos propres développements : s’ils ne sont pas aussi simples qu’ils le pourraient, c’est vous qui allez souffrir à l’avenir.
  • L’offre de produits/services de votre entreprise doit être aussi facile à comprendre que possible pour vos futurs clients. Les offres à tiroirs et les options complexes n’inspirent pas confiance, ils ne donnent pas envie d’acheter. Assurez-vous d’avoir un discours clair et limpide.
  • Vous n’arrivez pas à faire en sorte que votre équipe utilise correctement le coûteux logiciel de gestion de projet que vous avez mis en place, malgré toutes les fonctionnalités hyper-géniales qu’il offre ? Incitez-les à utiliser correctement des outils simples, pour commencer ; donnez-leur un bloc-note à chacun pour noter leurs todo-lists, et gérez vos projets à coups de post-its collés sur un mur visible par tout le monde. Puis introduisez graduellement les outils plus structurés.
  • Vous n’arrivez pas à vous faire comprendre en réunion, vos idées sont systématiquement mises de côté ou on ne vous accorde pas tout le crédit que vous méritez ? Peut-être êtes-vous un peu trop brouillon, vous n’arrivez pas à agencer votre discours. Simplifiez-le ! Ne laissez pas les idées se précipiter toutes en même temps, prenez soin de les trier dans votre tête avant d’en exprimer les grandes lignes avec des phrases courtes.

Vous connaissez l’adage : on n’a pas atteint son but quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retirer. Adoptez une approche zen.

Communication

Une bonne communication est nécessaire en toutes circonstances. Quelques exemples :

La veille : préparer votre futur

Je discutais récemment avec un développeur que je viens d’embaucher, et je lui expliquais entre autres pourquoi il est important de maintenir une veille active. La conversation avait commencé quand je lui ai donné plusieurs magazines à lire (en l’occurrence des Linux Format et PHP Architect), pour l’aider à se plonger dans la « culture informatique » dans laquelle il allait travailler. Cela l’a laissé un peu perplexe au début, mais il a fini par reconnaître mes arguments.

Par le terme de « veille », on pense habituellement à la veille technologique ; c’est le fait de se tenir au courant des nouveautés concernant une technique ou un champ de technologies. La plupart des informaticiens sont férus d’informatique (oui, ça paraît évident), et se tiennent au courant des dernières informations. Dans certains cas, ce sera les news concernant le monde du logiciel libre, ou celles de tout ce qui gravite autour d’un langage de programmation ou d’une plate-forme particulière ; éventuellement, on trouvera des gens qui suivent avec précision les évolutions des processeurs ou les sorties des jeux vidéos. Bref, on voit de tout.

Mais une des choses qui font la différence entre un ingénieur qui fera évoluer sa carrière, et un autre qui stagnera au même niveau, c’est entre autres l’implication personnelle qu’il met dans son travail. Ce qui veut dire aussi qu’il faut prendre du temps pour mettre à jour nos connaissances et élargir nos compétences sans arrêt.

Le mauvais exemple

Je connais des développeurs qui considèrent qu’ils possèdent le savoir nécessaire et suffisant pour faire leur travail. Leur instruction et leur expérience leur permettent de résoudre la plupart des tâches habituelles, et quand ils sont face à un problème, ils cherchent un peu sur Internet et ça suffit bien souvent.

Préparer votre évaluation annuelle

La plupart des entreprises effectuent des entretiens annuels ou bi-annuels de leurs collaborateurs. Il sont habituellement réalisés par les managers, parfois avec l’assistance du DRH.

À quoi servent ces entretiens ?

Tout le monde attend ces entretiens avec impatience, mais souvent pour de mauvaises raisons. Un grand nombre de salariés n’y voient que le moment où va leur être annoncée leur augmentation de salaire. C’est évidemment un élément important de ces discussions, mais il ne faut pas que cela devienne une obsession qui occulte les autres aspects.

Les entretiens annuels sont un moment privilégié, pendant lequel on peut prendre un peu de recul par rapport à l’année (ou le semestre) écoulée. Le but est de récapituler les points forts et les points faibles, de revenir sur notre évolution au fil du temps ; comment on a réussi à s’améliorer, à progresser dans l’exécution de nos tâches.

Préparer l’entretien

Quelques jours avant l’entretien, prenez le temps de vous poser ces quelques questions :

  • Où en étais-je il y a un an, il y a 6 mois ? Mes supérieurs étaient-ils satisfait de mon travail ? Pourquoi ?
  • Quelle était l’évolution qu’on attendait de mois durant cette période ? Est-ce que mes objectifs étaient clairement définis ?
  • Quelles sont mes forces et mes faiblesses aujourd’hui ? En quoi sont-elles différentes d’auparavant ?
  • En toute honnêteté, quels sont mes coups d’éclats et mes ratages complets ?
  • Globalement, en suis-je là où je voudrais être ? Ai-je développé les connaissances et les capacités que je voudrais avoir ?

Quand vous avez répondu à ces questions, demandez-vous où vous voulez aller :

  • Suis-je satisfait de l’environnement technique dans lequel j’évolue, des projets sur lesquels je travaille ?
  • Dans quelle direction ma carrière doit-elle évoluer ? Qu’est-ce que je veux faire dans 6 mois, dans 1 an, dans 2 ans ?
  • De quelle aide ai-je besoin pour progresser ?

Une fois que vous avez fait le tour de ces questions (et seulement à ce moment-là), vous pouvez vous poser d’autres questions :

Il y a une limite à ce qu’on peut imposer

J’ai déjà écrit plusieurs billets consacrés à l’investissement personnel que l’on doit mettre dans son travail, que ce soit parce que les problèmes sont similaires malgré les différences d’échelle, ou parce qu’il y a toujours quelque chose à apprendre en entreprise, qu’il ne faut pas se sous-estimer, ou encore parce qu’il faut rester honnête en toute circonstance.

Comme je l’ai dit par le passé, il faut toujours chercher à progresser ; se mettre à la place des autres ; pensez aux choses auxquelles ils n’ont pas le temps de penser ; faire les choses qu’on est censé faire, pour leur éviter d’y penser à notre place ; apprendre de ses erreurs et ne pas y chercher d’excuse.

Je voudrais juste nuancer mon propos en disant qu‘il y a une limite à ce qu’on peut imposer aux autres.

Au sein d’une équipe

Cette limite est facile à atteindre quand on est « en bas » d’une hiérarchie, et qu’on tente d’imposer des solutions à ses supérieurs ou à l’ensemble du groupe. Le manque d’autorité empêche bien souvent de faire prendre aux autres le temps d’écoute et d’analyse nécessaire.

Mais cela peut aussi concerner des requêtes « top-down », qui peuvent être mal perçues car elles chamboulent les (mauvaises ou bonnes) habitudes.

Forcer les choses est la pire des démarches. Cela ne peut aboutir que sur des levées de boucliers.
Il vaut mieux adopter la technique du « courage, fuyons ! » :

L’honnêteté paye toujours

L’honnêteté est généralement considérée comme une qualité humaine. Mais bizarrement, ce n’est pas une vertue très courante dans le monde professionnel.

Pourtant, c’est une approche qu’il faut chercher à avoir, car elle facilite grandement le travail, aussi bien quand on parle du boulot d’un développeur que de l’image d’une entreprise.

Au niveau individuel

Quand on commence à travailler, quelle que soit la branche, on a tendance à prendre assez mal les critiques. C’est le syndrôme du « petit enfant pris en faute » ; on s’en veut énormément, on a l’impression d’être en dessous de tout, et parfois on devient rouge pivoine. Avec le temps, on apprend à prendre sur soi, à faire la part des choses ; on arrive à comprendre les remontrances et à les intégrer pour progresser professionnellement, sans pour autant que cela devienne un traumatisme.
Mais cela peut avoir aussi un effet pervers. Quand on est un débutant, on remet peu en cause les remarques qui nous sont faites. Plus on progresse, plus on se sent à l’aise, et plus notre expérience professionnelle nous fournis des « armes » qui nous permettent d’embobiner nos interlocuteurs.

Combien de fois ai-je vu des gens expérimentés qui, lorsqu’ils se prenaient une remarques parce qu’ils avaient mal fait leur boulot, tournaient autour du pot pendant des heures, à expliquer pourquoi les choses s’étaient mal passées, que ce n’était pas de leur faute, qu’ils attendaient quelque chose d’un collègue, que c’était forcément un concours de circonstances, qu’il fallait incriminer les tâches solaires et les phases de la lune !
À chaque fois, il aurait été plus simple, plus rapide et plus professionnel, de répondre simplement « Ah oui, c’est ma faute. J’ai oublié tel truc ou j’ai mal fait telle chose ».

Les erreurs à ne pas faire en entretien

Je vais réagir un peu à chaud, suite à quelques entretiens catastrophiques que j’ai fait passer dernièrement. Je vous ai déjà parlé des entretiens d’embauche, mais là je vais être très directif, presque lapidaire.

Soyez ponctuel

L’entretien d’embauche, c’est LE moment où il faut séduire le recruteur. Si vous êtes en retard le jour où vous devriez être au top, à quoi s’attendre au bout du quatrième mois de boulot sur un projet difficile ? Vous arriverez tous les jours après 11 heures du matin ?

Prenez soin de noter les coordonnées téléphoniques que vous pourrez appeler en cas de problème.

Apportez plusieurs copies de votre C.V.

Si vous arrivez les mains dans les poches, qu’est-ce que ça peut donner comme indice quant à votre envie de décrocher le poste ?

Par pitié, au moment où on vous demande « Vous avez une copie de votre C.V. ? », ne répondez surtout pas « Il est disponible sur Internet, vous pouvez l’imprimer » ! Cela revient à dire que c’est au recruteur de prendre le temps que vous n’avez pas voulu prendre vous-même.

Le plus « amusant », c’est que bien souvent le gros problème n’est pas pour le recruteur, mais pour le pauvre candidat qui se retrouve à tenter de présenter son parcours sans le support de son curriculum.

Connaissez-vous vous-même

En tant que candidat, vous devez fournir à votre interlocuteur des raisons de vouloir vous embaucher. Pour cela, vous allez lui parler de vos études et des entreprises où vous avez travaillé, mais ça ne l’intéressera pas. Ce qu’il veut, c’est que vous lui expliquiez en détail ce que vous savez faire, ce que vous avez fait, et ce que vous avez envie de faire.

Détaillez le travail que vous avez réalisé durant vos précédentes expériences professionnelles et/ou vos projets d’étude. Expliquez les problèmes que vous avez rencontrés, les solutions que vous avez appliquées, ce que vous avez appris. Dites si vous avez travaillé tout seul ou au sein d’une équipe, et alors expliquez votre rôle.

Il y a 2 situations qui sont difficilement supportables :

Partir ou rester ?

Il arrive forcément un moment dans une carrière où on ressent l’envie de quitter son emploi. Cela peut avoir de multiples raisons : Le travail n’est pas très intéressant, le poste n’offre pas de perspectives d’évolution, on ne s’entend pas bien avec certains collègues, le salaire n’évolue pas comme on le souhaite… Toutes ces raisons sont bonnes, à partir du moment où elles sont légitimes.

Ça gratouille

Quand on commence à se sentir mal quelque part, c’est bien souvent qu’une petite gêne invisible a eu le temps de grossir jusqu’à devenir vraiment désagréable. C’est un peu comme lorsque l’étiquette de votre t-shirt vous pique dans le cou : au début on n’y fait pas attention, mais plus la journée avance plus on ne pense qu’à ça ; on commence à se gratter et à la fin on est obnubilé par l’idée d’enlever ce p$%*@ de t-shirt.
C’est certain, il est inutile de garder sur soi un t-shirt qui vous gratte. Mais plutôt que de l’arracher et d’en faire des lambeaux, il vaudrait mieux découper proprement cette agaçante étiquette, non ?

Alors quand vous sentez un certain mal-être professionnel s’immiscer en vous, prenez le temps de vous demander quelles sont les raisons à cela. Très souvent, le simple fait de se poser la question vous ouvrira les yeux sur les réponses à y apporter. Dans la plupart des cas, les soucis que vous ressentez sont partagés par d’autres personnes ; commencez par en parler avec elles, étudiez à plusieurs les solutions que vous pouvez mettre en place.

Si vous ne trouvez pas de solutions par vous-même, n’hésitez pas à requérir une discussion en tête-à-tête avec votre supérieur hiérarchique ou le responsable des ressources humaines. Ce n’est peut-être pas évident pour vous, mais la plupart des dirigeants désirent sincèrement que leurs employés se sentent bien au travail. Faites-leur comprendre votre désarroi ; s’ils ont un tant soit peu d’empathie, ils se mettront à votre place, tenteront de vous comprendre, et chercherons avec vous les résolutions qui pourraient ramener les choses à un état plus satisfaisant.

Dans certains cas, ce type d’entrevue doit être privilégié. Si vous n’êtes pas content de votre salaire, évitez d’en parler avec tous vos collaborateurs ; cela vous nuirait plus qu’autre chose.

Ça chatouille

Peut-être avez-vous envie de changer d’air, non pas parce que vous n’êtes pas heureux là où vous êtes, mais parce que l’envie de voir autre chose – ou de créer votre propre affaire – se fait pressante.

La bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit là de bien meilleures raisons. Il est plus agréable, mais aussi plus « noble » du point de vue de vos supérieurs, d’être chatouillé par l’ambition que d’être gratouillé par un mal-être.
Là aussi, prenez le temps de vous poser quelques questions. Pour commencer, êtes-vous bien certain que cette envie n’a pas pour origine un petit gratouillage caché ? Si c’est le cas, relisez les paragraphes précédents. Ensuite, commencez par regarder autour de vous. Il est plus constructif de trouver de nouveaux défis sans pour autant tout envoyer valser.

Sous-estime, surestime et implication

J’espère que vous avez lu mon article Échelle différente, problèmes similaires. J’y décris le fait que les obstacles rencontrés sont souvent les mêmes, quel que soit notre place dans notre entreprise, seule l’échelle de valeurs de ces problèmes diffère. C’est une constatation simple, que tout le monde peut faire en observant les personnes qui les entourent.

Mais il existe un corollaire à cela, qui est très intéressant lui aussi, et qui touche au comportement des gens. Quand on arrive dans une nouvelle entreprise ou un nouveau poste, on a tous une tendance naturelle à se sous-estimer et à surestimer nos supérieurs. Si, si. Je vous vois déjà faire la moue en vous disant « Mais non, pas du tout ! ». Mais si vous prenez le temps de regarder les choses en face, vous vous rendrez compte que plus d’une fois vous n’avez pas osez remettre en question une décision d’un supérieur, alors que vous n’auriez eu aucun scrupule si l’idée était venue de quelqu’un de même niveau hiérarchique que vous. Et combien de fois avez-vous remis à plus tard une implémentation ou une discussion dont vous étiez convaincu de l’utilité, uniquement parce que vous n’osiez demander l’aval de votre – très occupé – manager ?