Présentation de FineFS au Forum PHP Paris 2009

Je serai présent les jeudi 12 et vendredi 13 novembre prochains au Forum PHP, qui est une importante manifestation organisée par l’AFUP (Association Française des Utilisateurs de PHP). J’y présenterai FineFS, le système de fichiers redondé sous licence libre que je développe au sein de mon entreprise, et dont j’ai…

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Expression visuelle

Je suis régulièrement sidéré en voyant le nombre de personnes qui sont incapables d’expliquer simplement les idées qu’ils ont dans la tête. C’est vrai de manière générale, mais c’est encore pire quand ça concerne le domaine technique.

Dans le même domaine, je parlais dans un précédent billet de l’Elevator Pitch, la notion qui pousse à synthétiser n’importe quelle idée de manière à pouvoir en expliquer les grandes lignes en moins d’une minute.

Je comprends tout à fait que certaines personnes ne possèdent pas les talents d’orateur qui leur permettraient de faire passer leurs idées de manière fluide. Mais il existe un moyen tout simple pour y arriver : un papier et un crayon.
Quand un concept est difficile à expliquer, quand un cheminement intellectuel est complexe à suivre, quand le nombre d’interactions dépasse la mémoire immédiate, il faut avoir le réflexe de faire un dessin. Un schéma rend tout de suite les choses plus claires, plus évidentes.

Et pourtant, j’enrage de voir tous ces informaticiens qui sont incapables de représenter une architecture logicielle, simplement en dessinant des boîtes et des flèches. Je ne comprends pas ces administrateurs systèmes qui ne peuvent pas faire, à main levée, un schéma du réseau qu’ils administrent quotidiennement. Je fuis les entrepreneurs qui ne peuvent pas me faire comprendre l’originalité de leur idée en seulement 3 minutes et quelques croquis.

Pourquoi un dessin ?

Faire un dessin présente plusieurs avantages.

  1. La concision. On s’endort devant une présentation pendant laquelle l’orateur fait des phrases à rallonge. Un bon schéma est rapide à comprendre et facile à interpréter.
  2. L’universalité. D’une entreprise à l’autre, d’une technologie à l’autre, des vocabulaires spécifiques se créent naturellement. Il est facile de l’oublier et d’utiliser des mots incompréhensibles pour ceux qui nous écoutent. Un dessin incite à prendre de la distance vis-à-vis des termes métier, et force à employer des concepts plus généraux. Idéalement, un bon schéma pourrait se passer de texte ; quand la barrière de la langue elle-même est dépassée, l’accès à l’information est évident.
  3. La progressivité. Un schéma n’est pas une œuvre figée dans le temps. Quand on dessine sous les yeux de quelqu’un, on aide cette personne à découvrir des concepts, et à les associer ensemble de manière logique. On lui raconte une histoire, on lui fait suivre le chemin que l’on souhaite, et qui conduit à la compréhension globale du concept exposé.

Les outils nécessaires.

Physiquement, un schéma se fait avec n’importe quoi. Au dos d’une carte de visite, en utilisant le stylo de la serveuse du restaurant. Sur du papier de brouillon, avec la plume hors de prix de votre interlocuteur. Avec un feutre effaçable, sur le miroir d’un ascenseur. Dans une présentation « PowerPoint »… Un schéma très simple peut même être fait du bout du doigt, dans les airs.

Elevator Pitch

Il existe un concept très intéressant, assez connu chez les américains : le « elevator pitch ».

L’idée est simple à comprendre. Imaginons que vous ayez créé une start-up, et que vous passiez du temps à un salon pour trouver un investisseur ; bizarrement, c’est après une longue journée infructueuse que vous allez croiser un important VC, dans l’ascenseur qui vous ramène à votre chambre d’hôtel. Ou encore, vous êtes un développeur ambitieux, et vous cherchez à présenter un projet personnel au big boss de votre compagnie ; et c’est près de la machine à café que vous tombez sur lui de manière imprévue. Ou vous souhaitez conclure un gros contrat avec un client important, mais vous êtes bloqué par son directeur commercial ; là encore, ce PDG fera un jour son footing dans le même parc que vous sans que vous l’ayez prévu.

Ce genre de situations ne semblent pas si inhabituelles qu’il n’y paraît. Une quantité non négligeable de contrats se signent de cette manière.

En quoi ce concept est-il intéressant ? Eh bien parce qu’il faut être préparé à ces situations. Dans ces conditions, le but est d’éveiller l’intérêt de l’interlocuteur, de l’accrocher pour qu’il ait envie d’en savoir plus. Et cela en quelques dizaines de secondes. Cela force à aller à l’essentiel.
Être enfermé 45 secondes avec quelqu’un oblige à synthétiser ses idées, à partager une vision large des choses (celle qui est intéressante !).

Je me présente…

Hello,

Pour tout vous dire, je suis effectivement un geek qui a mené sa carrière jusqu’à devenir directeur technique.

Voici un tableau rapide de mon parcours professionnel. Il a commencé de manière tortueuse. J’ai commencé par des études de biologie car je considérais que travailler dans l’environnement était une vocation alors que je voulais garder l’informatique comme une passion, et donc ne pas en faire mon métier. Mais après avoir raté quelques examens, je suis reparti faire des études d’info (et comme c’est bizarre, les choses se sont bien mieux passées).