Si on ne peut pas l’imprimer, ça n’existe pas

J’ai entendu cette réflexion («Si on ne peut pas l’imprimer, ça n’existe pas») durant une réunion qui avait pour thème les nouveaux tableaux de statistiques que nous sommes en train de mettre en place dans mon entreprise. Elle m’a semblé assez intéressante pour la partager ici.

Nous réfléchissions aux différentes statistiques dont nous avions besoin pour suivre efficacement l’évolution de la communauté formée par les visiteurs des sites Web que nous éditons. Nous pensions à plusieurs moyens d’organiser les choses et les chiffres, en nous demandant comment nous pourrions les exploiter au mieux.
L’un des points de discussion sur lequel nous butions était la manière de présenter les données au fil du temps. Sur des périodes glissantes ou calendaires, avec des chiffres découpés ou cumulatifs, à partir d’une date modifiable ou de la date courante….

L’une des propositions était de récupérer des chiffres relativement bruts, avec plusieurs critères de choix qui nous permettraient de croiser les recherches. Cela peut sembler assez séduisant : ainsi, il serait possible d’obtenir toutes les informations que l’on pourrait souhaiter, sans pour autant tout redévelopper à chaque fois.
Le problème avec une solution de ce type, c’est que les données doivent être consolidées « à la main ». L’opérateur humain se retrouve obligé de devoir choisir lui-même différentes périodes pour obtenir les chiffres correspondant, puis porter tous ces chiffres sur des tableaux synthétiques. C’était donc clairement une mauvaise idée.

C’est finalement évident quand on y pense : un outil de statistiques doit permettre de suivre des tendances, des évolutions au fil du temps. Pour y arriver, il faut que l’information soit visible d’un coup d’œil, elle ne devrait pas nécessiter des traitements supplémentaires. Sinon, autant donner directement un accès à la base de données et laisser les opérateurs saisir des requêtes SQL !

J’en parle ici parce qu’il me semble que c’est une idée qui peut être généralisée. Tous les supports qui nous servent à travailler devraient être imprimables et collables au mur.

Dans mon entreprise, les statistiques de visites de nos sites sont imprimées et collées à un mur. Tout le monde peut voir l’évolution de notre trafic et ces courbes rattachent à la réalité, apportent un côté concret qu’il n’est pas toujours évident de percevoir quand on travaille sur des sites Web.

J’ai un ami qui me racontait que, dans son entreprise, ils ont un grand panneau sur lequel ils collent des post-it correspondant aux bugs, aux développements en cours et aux futures fonctionnalités, avec des couleurs différentes. Ça a l’air un peu idiot, très « low-tech », mais il semblerait que c’était assez efficace. Dès qu’un développeur se pose une question, il lui suffit d’aller dans la salle de réunion et de jeter un œil sur la représentation géante de l’état du projet.
L’idée est intéressante et mérite d’être creusée.

Quand on réfléchit à l’ergonomie d’un logiciel ou d’un site Web, on peut assez vite se perdre dans les méandres d’une spécification textuelle dont il est difficile de se faire une représentation en tête, et encore plus difficile à faire évoluer. J’ai vu des situations se débloquées en imprimant le wireframe d’une pages Web, permettant à tous de discuter en se basant sur une représentation partagée par tous.

J’hésite à multiplier les impressions d’indicateurs diverses. La principale raison est écologique (pour tout dire, je suis un gros consommateur de papier de brouillon, et je traque la moindre feuille à recycler ayant encore un verso blanc).

1 commentaire pour “Si on ne peut pas l’imprimer, ça n’existe pas

  1. Quelque part ce sujet me rappelle un billet précédent sur la publication du status d’un projet à ses supérieurs / collègues. Plus l’information est lisible et concentrée, plus elle est efficace. Je pense aussi que les indicateurs doivent être immédiatement compréhensibles (on s’améliore, on converge, on augmente… ou pas!). Quand les infos essentielles tiennent sur un écran / une page je considère que c’est optimal, et si quelqu’un veut plus de détail rien ne l’empêche d’accéder aux données brutes… ou de poser la question !

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