Scrum : introduction

Scrum est une méthode de gestion de projet très intéressante. Pour mon premier article à son propos, je vais vous la présenter rapidement, et vous parler de l’un de ses concepts-clés : les sprints.

Scrum est une méthode agile qui ne se focalise pas spécialement sur les techniques de développement, mais plutôt sur l’organisation de projet et la gestion d’équipe. C’est une méthode moderne qui a fait ses preuves dans de nombreuses circonstances.

Présentation des rôles

L’image suivante présente d’une manière assez synthétique les différents rôles qui interviennent dans une équipe Scrum :

(image © Avangel, Wikipedia)

  • Le directeur de produit : Je préfère utiliser le terme de chef de projet fonctionnel. Son rôle est de présenter à l’équipe les fonctionnalités qu’elle devra développer, et de transmettre l’ordre de priorités. Il opère un suivi régulier avec l’équipe de développement, et remonte régulièrement les informations d’avancement au client.
  • Le Scrum Master : C’est un personnage très spécial qui prend en charge tous les aspects non techniques pour « protéger » l’équipe, particulièrement pendant les périodes de sprint (voir plus bas). Toutes les requêtes doivent passer par lui, pour s’assurer du respect de la méthode. C’est un rôle qu’on pourrait approcher de celui que je tiens – en temps que directeur technique – vis-à-vis de mes développeurs (hormis que je gère en plus des aspects techniques comme la validation des spécifications techniques).
  • L’équipe de développement : La théorie voudrait que l’équipe soit auto-gérée, et que ses membres prennent eux-mêmes leurs décisions de manière collégiale. D’expérience, j’ai rarement vu une équipe fonctionner correctement quand on la laisse faire ce qu’elle veut. Pour que ça fonctionne, il faut avoir des développeurs très compétents, avec de l’expérience, et surtout qui apprécie les contacts humains. Et malheureusement, toutes les équipes ont leurs stagiaires, leurs pas-très-bons-techniquement ou leurs autistes…

Les sprints

Au coeur de Scrum, il y a la notion de sprint. Le principe est de définir un lot de fonctionnalités à développer, puis de partir dans une phase de développement de durée « raisonnable » (2 à 4 semaines). Évidemment, l’ensemble des fonctionnalités doit avoir été prévu pour pouvoir être développé dans ce laps de temps.

L’important dans cet exercice, c’est de bien comprendre – et surtout faire comprendre aux autres acteurs – qu’une fois qu’on a défini la liste des fonctionnalités et qu’on a écrit les spécifications fonctionnelles, on entre dans une phase de quelques semaines pendant laquelle il est absolument interdit de changer les objectifs de développement. Cela a pour effet de pousser les clients à bien spécifier leurs besoins, car une fois que le sprint est lancé, il n’est pas possible d’ajouter de nouvelles fonctionnalités ni de changer l’ordre de priorité.

5pm

Dans le groupe des logiciels de gestion de projet qui font parler d’eux actuellement, et qui tentent de dépasser Basecamp, 5pm fait partie du groupe de tête et sa notoriété semble croître.

Interface principale

L’interface de 5pm est à la fois impressionnante et déroutante. Contrairement aux autres outils du même genre, elle fait un grand usage du Flash pour proposer un dynamisme et une réactivité améliorés.

La fenêtre principale est séparée en 2 parties :

  • À gauche, la liste des projets (et des tâches « autonomes », non attachées à un projet).
  • À droite, les informations concernant le projet sélectionné, ses activités (toutes les actions qui ont été effectuées sur le projet), et les fichiers qui y sont liés.

5pm - écran principal

L’affichage dans le panneau de gauche permet de voir rapidement les projets et leurs tâches, dans une vue arborescente à 2 niveaux facile à comprendre. On y voit par défaut l’état de progression des tâches et le nombre de jours qui reste pour les accomplir.

La diplomatie au travail

Quand on travaille en équipe, on doit apprendre à gérer les rapports humains. Nous ne sommes pas tous égaux face aux relations humaines. Certaines personnes se sentent à l’aise, d’autre non. Certaines personnes n’hésitent pas à imposer leurs vues, d’autres se mettent en retrait.

L’essentiel est de garder, en toute circonstance, un comportement qui permette de travailler efficacement. Si on peut se faire des amis au boulot, c’est la cerise sur le gâteau ; mais il ne faut pas se faire d’ennemis.

Les désaccords

Il existe un principe fondamental en entreprise : Critiquer les idées, pas les personnes

Quand on n’est pas d’accord avec les propositions de quelqu’un, il semble parfois plus facile de chercher à démolir la personne elle-même, plutôt que d’expliquer en quoi on est en désaccord. Ce n’est pas constructif, et vous attirera les inimitiés de vos confrères.

L’estimation du travail

Quand on veut planifier son travail ou celui de son équipe, il faut obligatoirement commencer par faire une estimation du temps nécessaire pour réaliser chacune des tâches qui sont listées. Et c’est souvent un casse-tête, car on ne sait jamais par quel bout s’y prendre.

Nous allons voir les raisons qui doivent vous pousser à réaliser des estimations, les réactions les plus récurrentes, et les pistes à suivre pour y arriver.

À noter : J’avais commencé à écrire ce texte au sein d’un article consacré à la planification et aux approches top-down et bottom-up. Mais un article présent dans le dernier numéro du magazine PHP Architect (très bon magazine canadien, en anglais) m’a convaincu d’y consacrer un billet à part entière. Le sujet est intéressant.

Les motivations

On peut voir plusieurs aspects qui conduisent à la nécessité d’estimer préalablement la durée d’une tâche ou d’un projet :

Collabtive

Collabtive est un outil de gestion de projet qui s’utilise à travers une interface Web. Jusqu’à un certain point, c’est un concurrent de Basecamp, Taskii, PlanZone, ActionMethod, …

L’élément différenciant principal de Collabtive, c’est qu’il est placé sous licence libre. N’importe qui peut le télécharger gratuitement et l’installer sur un serveur (PHP et base de données MySQL sont requis). C’est ce que j’ai fait, en l’installant directement sur mon poste de travail pour le tester durant quelques semaines. Ainsi, pas de version d’essai limité dans le temps ou proposant des fonctionnalités réduites, pas besoin de mettre la main au portefeuille dès que vous devez gérer un grand nombre de projets.

Les fonctionnalités sont très classiques pour ce genre d’outil, et tout ce qu’on est en droit d’attendre est présent :

  • Création d’un nombre illimité de projets.
  • Gestion de tâches et de jalons.
  • Gestion des utilisateurs et de leurs permissions.
  • Messagerie interne WYSIWYG.
  • Partage de fichiers.
  • Rapport d’activité par heures.
  • Alertes par email.

Mais aussi quelques petites douceurs (import Basecamp, export du calendrier au format iCal, export du rapport d’activité au format Excel, flux RSS des messages et des tâches). L’interface est disponible en plus de 25 langues.

L’interface générale

Au premier coup d’oeil, Collabtive offre un aspect très joli, très « léché ». L’affichage est clair, le design est plaisant.

L’écran d’accueil présente le « bureau », qui regroupe les informations principales de l’utilisateur. Ses projets, les tâches qui lui sont affectées, un calendrier (vue mensuelle), et les messages reçus. Collabtive - bureau

La vue par projet

Le travail sérieux commence lorsqu’on « entre » dans un projet.

Il y a une limite à ce qu’on peut imposer

J’ai déjà écrit plusieurs billets consacrés à l’investissement personnel que l’on doit mettre dans son travail, que ce soit parce que les problèmes sont similaires malgré les différences d’échelle, ou parce qu’il y a toujours quelque chose à apprendre en entreprise, qu’il ne faut pas se sous-estimer, ou encore parce qu’il faut rester honnête en toute circonstance.

Comme je l’ai dit par le passé, il faut toujours chercher à progresser ; se mettre à la place des autres ; pensez aux choses auxquelles ils n’ont pas le temps de penser ; faire les choses qu’on est censé faire, pour leur éviter d’y penser à notre place ; apprendre de ses erreurs et ne pas y chercher d’excuse.

Je voudrais juste nuancer mon propos en disant qu‘il y a une limite à ce qu’on peut imposer aux autres.

Au sein d’une équipe

Cette limite est facile à atteindre quand on est « en bas » d’une hiérarchie, et qu’on tente d’imposer des solutions à ses supérieurs ou à l’ensemble du groupe. Le manque d’autorité empêche bien souvent de faire prendre aux autres le temps d’écoute et d’analyse nécessaire.

Mais cela peut aussi concerner des requêtes « top-down », qui peuvent être mal perçues car elles chamboulent les (mauvaises ou bonnes) habitudes.

Forcer les choses est la pire des démarches. Cela ne peut aboutir que sur des levées de boucliers.
Il vaut mieux adopter la technique du « courage, fuyons ! » :

L’encadrement des juniors

L’encadrement de juniors (stagiaires et jeunes diplômés) est un sujet assez vaste, et je vais juste aborder ici un point de détail qui concerne la manière dont les entreprises abordent leur productivité.

Il existe un principe de base qui est valable pour tout le monde :
« Comprendre ce qu’on fait et ce sur quoi on travaille »

Quand on embauche une personne qui a de l’expérience, c’est souvent pour la faire travailler sur des projets assez pointus. Dans ce cas, on s’attend communément à ce que la complexité de la tâche implique un « temps de démarrage » conséquent.

Il est assez logique que les juniors, pour leur part, se voient affecter des tâches plus accessibles d’un point de vue technique. Mais de nombreuses personnes voudraient qu’un junior soit immédiatement opérationnel. La réflexion qui est faite est du style : « Ce n’est pas bien compliqué, franchement, il devrait avoir terminé dans 2 jours, non ? ».
Le problème, c’est que n’importe quel travail doit se faire en ayant une maîtrise de son environnement et de ses impacts potentiels.

On ne peut pas demander à un jeune embauché de faire du bon boulot, si on n’a pas pris le temps de le former correctement sur les méthodes et outils spécifiques employés dans l’entreprise. Même si le travail demandé semble mineur, il faut se souvenir que l’expérience du collaborateur est limitée elle aussi. Un défaut d’encadrement peut conduire à des situations désagréables. La plus commune est que le junior, après avoir travaillé 3 jours sans avoir reçu de formation interne, doit recommencer tout le travail parce qu’il n’a pas respecté les directives qu’il n’a pourtant pas eues. On voit aussi fréquemment des personnes qui commencent à modifier du code sans le comprendre, générant un nombre incroyable de bugs de régression.

La pire situation que j’ai vue, c’est une entreprise qui formait ses jeunes « à la dure » : aucune formation, directement affectés aux débuggages ! Autant vous dire que ce n’était pas très efficace…

Si vous encadrez un junior

Vous devez lui fournir toutes les informations nécessaires. On ne laisse pas les gens se débrouiller tous seuls ; cela revient à les laisser dans la merde. Prenez le temps d’expliquer les méthodes, outils et usages qui ont cours dans votre entreprise. Faites leur faire un premier projet pour se faire la main, sur lequel vous les encadrerez de très près.

Le nocif

Dans la série des billets consacrés aux types de collègues, et pour faire la suite à ceux consacrés aux affectifs et aux revendicateurs, je vais aujourd’hui vous parler des « nocifs », c’est-à-dire des personnes qui – pour une raison ou une autre – sont réellement néfastes pour une équipe ou une entreprise. Nous allons voir comment reconnaître un nocif, et quelles sont les solutions qui s’offrent à vous pour traiter leurs cas.

À quoi reconnaît-on un nocif ?

Nous avons tous cotoyé au moins une personne dont le comportement ne semblait pas correspondre à celui attendu. Cela peut toucher un assez grand nombre d’attitudes :

  • Connaissances techniques trop faible. Un développeur qui est tellement mauvais techniquement qu’il produit systématiquement du mauvais travail.
  • Problèmes d’horaires. Quelqu’un qui arrive à 11h00 le matin et part à 17h30 le soir, ou qui se prend 20 minutes de pause toutes les 45 minutes.
  • Non-implication dans son travail. Une personne qui se met dans un simple rôle d’exécutant, au lieu d’utiliser ses compétences et son imagination pour faire réellement avancer ses projets.
  • Mauvaise volonté systématique. Quelqu’un qui réfute par principe toutes les idées qui lui sont soumises, ou qui ne prend en compte que les choix qui l’arrangent.
  • Problèmes de communication. La personne qui reste dans son coin en parlant le minimum possible. La personne qui n’arrive pas à avoir un débat constructif, et s’énerve dès que ses idées ne sont pas suivies. Celui qui ramène toutes les discussions à ses propres problèmes immédiats.
  • Problèmes avec l’autorité. Quelqu’un qui n’accepte pas qu’une autre personne puisse décider de ses priorités et de son planning.
  • Comportement non professionnel. Une personne qui se permet d’insulter ses collègues. Un commercial qui tutoies les clients. Un chargé de clientèle qui n’offre pas toute l’écoute qu’li devrait.